Au
Kenya, l’exécutif compte profiter de la Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECA) pour développer ses exportations de produits
laitiers. L’accord de la ZLECA est entré en vigueur le 30 mai dernier,
après la ratification de 22 pays africains sur les 44 signataires.
Pour
Harry Kimutai, Secrétaire principal à l’élevage, l’Afrique de l’Ouest figure en
bonne place parmi les zones ciblées.
En
effet, la zone occidentale importe majoritairement ses produits laitiers et les
achats de lait écrémé et de lait en poudre devraient croître de 3% par an pour
dépasser 300 000 tonnes d’ici 2025, d’après les prévisions de la FAO/OCDE
sur la période 2016-2025.
Certains
pays de la région comme le Liberia et le Nigeria ont déjà exprimé leur intérêt
pour des produits laitiers kenyans de longue conservation, indique M. Kimutai.
En
dehors des opportunités commerciales qu’elle offre, la ZLECA devrait également
poser des défis de taille à la filière.
Selon
Margaret Kibogy, directrice générale du Conseil laitier kenyan, le secteur
devra notamment travailler à baisser ses coûts de production de 25
shillings/litre à 15 shillings/litre afin d’être compétitive sur le marché
continental concurrentiel.
Pour
rappel, le Kenya est le premier consommateur africain de lait avec 120 litres
par habitant par an, un chiffre nettement au-dessus de la moyenne continentale
(37 litres) et celle mondiale (104 litres), d’après les données de la
Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Moins
de 10% des produits laitiers échangés en Afrique proviennent des pays du
continent.
Source :
Agence Ecofin
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