Adaptation aux changements climatiques : le Congo obtient cinq milliards francs CFA pour accompagner les communautés vulnérables
L'annonce
du financement a été faite, le 31 octobre à Brazzaville, par la ministre
du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, et le représentant
du Programme alimentaire mondial, Jean-Martin Bauer.
Initié
en avril 2018, le projet « Renforcement des capacités d’adaptation
aux changements climatiques des communautés vulnérables vivant dans le bassin
du fleuve Congo » a reçu la réponse définitive, le 11 octobre dernier, du
Fonds d’adaptation aux changements climatiques.
Le
projet soutiendra l’accompagnement de la population autochtone et des petits
exploitants agricoles pour faire face aux changements climatiques dans les
départements de la Bouenza, la Likouala et la Sangha. Il s’exécutera dans la
période allant de 2020 à 2024. Environ cent soixante-dix-neuf mille personnes
basées dans cent vingt-quatre villages en bénéficieront.
Selon
les experts du climat, il est probable que le réchauffement au Congo vers la
fin du XXIe siècle soit de l’ordre de +1,5-3 degré Celsius pour
les scénarios optimistes et de +3,5-6 degrés Celsius pour les scénarios
pessimistes. Au regard de ces indices inquiétants, le projet vise à améliorer
les conditions d’adaptation, la sécurité alimentaire et la résilience aux
changements climatiques des communautés vulnérables.
«C’est
une grande satisfaction de constater que ce long processus a enfin abouti à
l’obtention de ce financement, indispensable pour soulager et accompagner
les plus vulnérables », a déclaré la
ministre Arlette Soudan-Nonault. Le Congo est le quarante-cinquième pays au
monde le plus vulnérable et le dix-neuvième le moins prêt en termes de
préparation à l’urgence d’adaptation aux changements climatiques.
Le
Fonds d’adaptation a été créé lors de la COP 7 en 2001 et établi dans le cadre
de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. Il est
financé par les crédits carbone (reçoit 2% des transactions), les gouvernements
et le secteur privé pour aider les pays du sud à développer des stratégies
d’adaptation aux changements climatiques et à réduire la vulnérabilité de la
population. Ce fonds a accrédité le Programme alimentaire mondial en 2010
en tant qu’entité multilatérale d’implémentation.
A.G.M
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