Objectif 2030 : produire 30% d'électricité via les énergies renouvelables, annonce Boustani
LIBAN
La
ministre libanaise de l'Energie appelle les responsables à "communiquer,
dialoguer et coopérer" pour assurer la bonne mise en œuvre des futurs
projets.
La
ministre libanaise de l’Énergie Nada Boustani a affirmé mercredi que l'objectif
du Liban, à l'horizon 2030, était de produire 30% de son électricité via les
énergies renouvelables, assurant que le développement de ce secteur créera
"de nombreuses opportunités d'investissement dans les dix prochaines
années".
"Nous
sommes réunis aujourd'hui pour annoncer que nous avons finalisé le lancement
des grands projets de développement concernant l'électricité, le pétrole, l'eau
et les énergies renouvelables", a-t-elle déclaré dans son discours
d'ouverture de la conférence de Beyrouth sur l’énergie et l’eau, organisée à
l'hôtel Le Royal. Elle a appelé à cette fin les responsables à "communiquer,
dialoguer et coopérer" pour assurer la bonne mise en œuvre de ces projets.
Nada
Boustani a affirmé que l'objectif du Liban pour 2020 était de produire 12% du
courant électrique nécessaire pour le pays via les énergies renouvelables.
"L'objectif est de parvenir à 30% d'énergies renouvelables d'ici à
2030", a-t-elle déclaré, assurant œuvrer dans ce cadre avec l'Agence
internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) afin de développer
"une feuille de route nationale" permettant d'atteindre cet objectif.
"Au cours des dix prochaines années, le développement du secteur des
énergies renouvelables va créer de nombreuses opportunités d'investissement au
Liban", a-t-elle promis, mettant en avant l'importance de la coopération
entre les secteurs privé et public pour "assurer une transition
fluide" vers les énergies renouvelables.
L'éolien et le solaire
La
ministre a également annoncé la signature de trois contrats entre le ministère
de l’Énergie et des fermes éoliennes situées dans le Akkar. Ces contrats
permettant d'approvisionner le pays à hauteur de 226 Mégawatts, a-t-elle
précisé.
Mme Boustani a dans le même contexte annoncé qu'un cahier des charges
serait publié à la fin de l'événement, pour un appel d'offres pour la
construction par le secteur privé de nouvelles centrales de production de
courant éolien, pouvant atteindre une capacité de production de 500 Mégawatts.
En
ce qui concerne l'énergie solaire, Nada Boustani a souligné avoir dépouillé les
offres financières recueillies pour la construction de champs de panneaux
solaires, permettant de produire 180 Mégawatts. "Nous espérons pouvoir
parvenir bientôt à une offre financière définitive et émettre les licences lors
d'un très prochain Conseil des ministres", a-t-elle ajouté.
La
ministre de l’Énergie a enfin annoncé la signature très prochaine d'un accord
de coopération entre le Liban et la Jordanie, "afin de renforcer la
coopération" dans les secteurs énergétiques.
Adopté
au printemps par le gouvernement, le plan de réforme de l’électricité – qui
doit permettre de renforcer les capacité d’Electricité du Liban (EDL) tout en
ajustant les tarifs qui n’ont plus bougé depuis 1994 – contient également un
volet consacré aux énergies renouvelables, notamment dans l’axe portant sur la
construction de nouvelles centrales.
Mais dans un rapport publié fin juillet,
Greenpeace recommandait au ministère de renoncer à certains projets prévoyant
la construction de nouvelles centrales conventionnelles pour accélérer
davantage sa transition énergétique.
A.G.M
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