Coronavirus : le WWF appelle à ne pas aggraver la crise climatique après l'épidémie
Alors que la France et l'Union européenne (UE) réfléchissent à
des propositions économiques face à l'épidémie de coronavirus, WWF France
appelle lundi à prendre des mesures pour "une relance (...)
tournée vers la transition écologique", qui n'aggrave pas la crise
climatique.
"Les premiers impacts de cette crise historique
commencent déjà à être mesurés sur l’économie, l’emploi et la société et nous
imposent de réfléchir sans attendre à la sortie de crise", relève l'ONG dans un communiqué.
La France a pris des mesures pour amortir le choc de la crise
et un plan de relance est attendu au sein de l'UE. Les ministres des Finances
se retrouveront le 7 avril pour tenter de mettre au point des propositions
économiques communes.
Pour WWF,
il faut parvenir à "une sortie de crise durable, résiliente aux
risques climatiques et écologiques, et qui protège les citoyens des effets de
la triple crise sanitaire-écologique-socioéconomique".
La crise sanitaire actuelle est liée en partie aux "pressions
que nous exerçons sur la nature à travers nos modes de consommation et de
production non soutenables", rappelle l'ONG.
Elle propose de conditionner les aides publiques aux grandes
entreprises et aux banques à leur contribution "à la transition
écologique", de transformer le secteur agricole, les transports
et l'énergie, de permettre aux territoires d'investir pour la relocalisation et
l’adaptation au changement
climatique.
Concrètement, WWF propose de renforcer l'autonomie en protéines
de la France pour les animaux d'élevage, de réorienter
la production automobile vers l'électrique, d'interdire aux compagnies
aériennes qui vont bénéficier d'un plan de sauvetage de s'endetter pour
augmenter leurs flottes ou de casser les prix pour relancer le trafic aérien ou
encore d'accélérer la rénovation des bâtiments, pourvoyeuse d'emplois.
"La question qu’il faut se poser aujourd’hui est bien
celle de notre rapport à la nature. Parce qu’il n’y a pas d’homme en bonne
santé sur une planète malade",
relève Isabelle
Autissier, présidente du WWF France.
"3/4 des écosystèmes terrestres et 2/3 des écosystèmes
marins sont déjà dégradés", rappelle Véronique Andrieux, directrice
générale, pour qui le 'business as usual' n’est donc plus une option."
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