Catastrophes naturelles, désastres: pertes économiques de 44 milliards de dollars au 1er semestre, selon Swiss Re
Paris (AFP)
Les catastrophes naturelles et désastres causés par
l'homme ont entraîné la mort ou la disparition de plus de 5.000 personnes et généré
des pertes économiques 44 milliards de dollars (39,7 milliards d'euros) au
premier semestre dans le monde, selon une étude préliminaire du réassureur
suisse Swiss Re.
L'essentiel de ces pertes est dû aux orages et
inondations qui ont sévi dans différentes parties du globe, explique le
réassureur dans un rapport consulté vendredi par l'AFP.
Plus de 5.000 personnes ont péri ou disparu au cours
des différentes catastrophes survenues sur les six premiers mois de 2019. Le
cyclone Idai, qui a provoqué des vents violents et de graves inondations au
Mozambique, au Malawi, au Zimbabwe et à Madagascar, a été la catastrophe
naturelle la plus meurtrière de la période avec plus de 1.000 victimes,
souligne Swiss Re.
Le réassureur avait état d'environ 3.900 morts ou
disparus pour le premier semestre 2018, et de plus de 13.500 personnes sur
l'ensemble de l'an dernier -- bilan considéré comme l'un des plus bas
enregistrés par Swiss Re, qui procède à ces estimations depuis plus de 50 ans.
Les 44 milliards de dollars de pertes économiques
répertoriés au premier semestre 2019 s'affichent largement en deçà du niveau
des coûts enregistrés en moyenne sur cette période au cours des dix dernières
années (soit 109 milliards de dollars).
Ce chiffre marque également un recul par rapport au
premier semestre de l'an dernier, où 51 milliards de dollars de pertes avaient
été constatés.
Dans le détail, les catastrophes naturelles ont
représenté l'essentiel des pertes au premier semestre 2019, soit 40 milliards
de dollars, les 4 milliards restants résultant de désastres causés par l'homme,
tels que les accidents industriels.
Les compagnies d'assurances ont couvert 19 milliards
de dollars de pertes, sachant que seuls 42% du montant total des pertes étaient
assurés.
De fait, les catastrophes naturelles de grande ampleur
survenues sur la période - les cyclones Idai dans le sud de l'Afrique et Fani
en Inde - ont touché des zones où le taux de pénétration de l'assurance est
faible, explique Swiss Re.
Ce semestre "a une fois de plus montré le déficit
de protection dans les pays émergents", a estimé Martin Bertogg,
responsable des risques de catastrophes chez Swiss Re, cité dans un communiqué.
A.G.M
© 2019 AFP
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