LE SÉNÉGAL VEUT PRODUIRE 80% DE SES BESOINS ALIMENTAIRES DURANT LE PROCHAIN HIVERNAGE (MINISTRE)
Le Sénégal cherche à produire 80% de ses besoins alimentaires
dès le prochain hivernage, pour parer au ‘’dérèglement des circuits de
commercialisation des céréales’’ engendré par la pandémie de coronavirus, a
déclaré le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé, samedi à Saint-Louis
(nord).
S’exprimait
lors d’une visite des rizières de la vallée du fleuve Sénégal, il a dit que
l’Etat cherche à faire en sorte que la ‘’souveraineté alimentaire’’ soit
assurée dans ‘’quelques années’’, car ‘’elle est devenue plus que jamais une
nécessité’’.
‘’Face
au dérèglement des circuits de commercialisation des céréales, à la suite de la
pandémie du coronavirus qui a frappé toute l’économie mondiale’’, le seul moyen
de s’en sortir est d’assurer sa souveraineté alimentaire, a souligné Moussa
Baldé.
Il
était accompagné d’Aboubacry Sow, le directeur général de la SAED, la société
nationale chargée de l’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal, et
de plusieurs techniciens de son ministère.
M.
Baldé a adressé ses encouragements aux riziculteurs qui, avec l’aide de la
SAED, ont emblavé 50.000 hectares pour la prochaine saison, pour un objectif de
production de 300.000 tonnes de riz.
Avec
l’aide de la Mauritanie, l’Etat du Sénégal a mis un avion à la disposition des
producteurs de riz pour les aider à lutter contre les oiseaux granivores, a dit
le ministre de l’Agriculture.
Selon
lui, une subvention de 1,2 milliard de francs CFA provenant du Fonds de riposte
et de solidarité contre les effets du Covid-19 sera destinée à l’achat de 19
moissonneuses-batteuses. Six de ces machines destinées aux agriculteurs de la
vallée du fleuve Sénégal ont déjà été réceptionnées, selon M. Baldé.
Dans
cette partie du pays, ‘’une centaine de moissonneuses-batteuses sont déjà
disponibles, mais ce n’est pas suffisant pour assurer la récolte sur 50.000
hectares’’, a-t-il dit.
Le
président du Comité interprofessionnel du riz au Sénégal, Ousseynou Ndiaye, a
salué ‘’la diligence’’ dont l’Etat a fait preuve dans la lutte contre
l’invasion d’oiseaux granivores dans la vallée du fleuve Sénégal.
S’exprimant
au nom des agriculteurs de la zone, il a dit que le matériel déployé par l’Etat
permettra de protéger les récoltes des oiseaux.
Bonne initiative, mais il faut penser également à valoriser les centaines d'hectares de rizières qui se trouvent en Casamance si nous voulons une autosuffisance en riz.
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